L'ONU défend la migration comme facteur de développement «équitable, inclusif et durable»

Pour marquer la Journée internationale des migrants, les Nations Unies ont appelé mercredi peuples et gouvernements du monde entier à rejeter la xénophobie et à accepter la migration comme facteur de développement économique et social équitable, inclusif et durable.
« Laissons la migration œuvrer au bénéfice des migrants et des pays d'accueil. Nous le devons aux millions de ceux qui, par leur courage, leur vitalité et leurs rêves, contribuent à rendre nos sociétés plus prospères, fiables et diversifiés », déclare le Secrétaire général Ban Ki-moon dans son message pour la Journée, célébrée chaque année le 18 décembre.
Soulignant que la migration « est une réalité » au 21ème siècle, M. Ban a rappelé qu'environ 232 millions de migrants internationaux font des contributions positives à leurs pays de destination et d'origine grâce au travail qu'ils fournissent et à leurs envois de fonds.
« Pourtant, ce segment important de la population demeure largement invisible et inconnu au sein de la société », poursuit-il. Notant que près de la moitié des migrants sont des femmes, le Secrétaire général a rappelé qu'un sur dix est âgé de moins de 15 ans et que 40% sont basés dans les pays en développement. « Ils sont trop nombreux à vivre et travailler dans les pires conditions imaginables, avec un accès limité aux services de base et aux droits fondamentaux, ce qui les rend particulièrement vulnérables aux actes d'extorsion et de violence, à la discrimination et à la marginalisation. »
L'ONU s'efforce de protéger les droits des migrants, de réduire les coûts sociaux et économiques de la migration et de promouvoir des politiques qui maximisent les avantages de la mobilité. « Les migrants ne devraient pas être contraints de risquer leur vie et leur dignité », a déclaré le Secrétaire général, qui s'est félicité de l'entrée en vigueur, plus tôt cette année, de la Convention sur les travailleuses et travailleurs domestiques, dont beaucoup sont des migrants.
En outre, en octobre, un dialogue de haut niveau de l'Assemblée générale avait demandé que le programme de développement post-2015 tienne pleinement compte des retombées positives de la migration internationale. « Il est essentiel d'avoir un débat ouvert sur ce sujet important. Laissons la migration œuvrer au bénéfice des migrants et des pays d'accueil », a déclaré M. Ban, exhortant la communauté internationale à faire de la migration un facteur de développement plus large.
Saluant également les mesures prises lors de cette réunion, le Président de l'Assemblée générale, John Ashe, a noté de son côté que les États membres s'étaient engagés à mieux protéger les droits juridiques et humains des migrants du monde entier. L'Assemblée a également réaffirmé que « la migration ne peut ni ne doit être arrêtée, mais qu'elle exige une meilleure gouvernance. »
Il a cependant reconnu les défis qu'elle pose, dénonçant le fait que, chaque année, des milliards de dollars qui pourraient être mis à profit par les familles migrantes finissent dans la poche de passeurs et d'intermédiaires financiers.
Par ailleurs, les coûts humains de la migration sont « intolérables », comme en témoignent les dernières tragédies en date en Méditerranée, qui ont mis en lumière l'extrême vulnérabilité des migrants fuyant la pauvreté, les persécutions et les conflits.
Aussi le dialogue de haut niveau a-t-il montré selon John Ashe que la communauté internationale peut se retrouver autour de cette question. « Il est maintenant temps de traduire notre vision commune en action. Il est temps de tenir notre promesse et de faire une différence dans la vie de millions de migrants à travers la planète. »
Le Rapporteur spécial sur les droits de l'homme des migrants, François Crépeau, le Président du Comité des Nations Unies sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, Abdelhamid El-Jamri, et le Rapporteur sur les droits des migrants de la Commission interaméricaine des droits de l'homme, Felipe González, ont joint leurs voix à ces appels à l'action.
« Nous devons garder à l'esprit que les migrants sont avant tout des êtres humains avec des droits et qu'ils ne peuvent être perçus ou représentés uniquement comme agents de développement économique », affirment-ils dans une déclaration commune, rappelant aux Etats leur responsabilité de lutter contre le racisme et la xénophobie, en faisant traduire en justice les auteurs de violence ou de discrimination contre les migrants et en favorisant un débat public pour sensibiliser à la tolérance, au changement social et à la célébration de la diversité.
« À l'occasion de cette Journée internationale, nous tenons à rappeler à tous que les droits humains doivent être au cœur de toutes les discussions concernant les migrants et les politiques migratoires », poursuivent selon les experts, qui exhortent les États à ratifier tous les traités internationaux et régionaux pertinents, notamment le traité sur la protection des droits des travailleurs migrants et de leurs familles, et à les mettre pleinement en œuvre.
« En fin de compte, comme cela a été le cas avec d'autres catégories d'êtres humains marginalisés, l'objectif devrait être d'habiliter les migrants à se battre pour leurs droits », ont souligné les experts, ajoutant qu'ils devraient se voir offrir les outils normatifs, institutionnels et procéduraux nécessaires pour les aider à se prémunir de la précarité, ainsi qu'un accès à la justice et aux recours appropriés.

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