Centrafrique : le Conseil des droits de l'homme réclame l'arrêt immédiat des violences

20 janvier 2014 – A l'issue d'une session spéciale consacrée à la situation en République centrafricaine à Genève, le Conseil des droits de l'homme a adopté lundi une résolution réclamant l'arrêt immédiat des violations des droits de l'homme dans ce pays, où une femme vient d'être nommée comme Chef de l'Etat de transition.
Cette résolution, qui a été adoptée par consensus sans vote, « condamne fermement les violations et les abus continus et systématiques des droits de l'homme perpétrés par tous les acteurs et souligne que les auteurs de tels violations et abus doivent rendre des comptes et être traduits en justice. »
Le Conseil des droits de l'homme réclame « un arrêt immédiat » de ces abus et violences « par toutes les parties » et appelle celles-ci « à protéger tous les civils, en particulier les femmes et les enfants de la violence sexuelle. »
La résolution souligne aussi « la nécessité pour toutes les parties de faciliter un accès humanitaire pour les Nations Unies et les organisations humanitaires afin qu'elles puissent atteindre toutes les personnes ayant besoin d'assistance. »
Dans un message lu par Michael Moller, le Directeur général par intérim du Bureau des Nations Unies à Genève, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a déclaré lors de la session spéciale que la communauté internationale devait « agir maintenant pour empêcher la République centrafricaine de sombrer dans de nouvelles atrocités ».
M. Ban a appelé le Conseil des droits de l'homme, le Conseil de sécurité, l'Assemblée générale, et d'autres organes des Nations Unies, l'Union africaine, et la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC), aux côtés des autorités nationales, à conjuguer leurs efforts pour résoudre la crise.
De son côté, la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, a présenté les conclusions préliminaires d'une équipe du Haut-Commissariat envoyée en décembre en République centrafricaine.
L'équipe de quatre personnes s'est rendue dans le pays du 12 au 24 décembre. Son rapport préliminaire, qui a été rendu public la semaine dernière, met en lumière un cycle de violations généralisées des droits de l'homme et de représailles, parmi lesquelles des exécutions extrajudiciaires, des violences sexuelles, des mutilations, des disparitions forcées, des mauvais traitements, des viols et des attaques délibérées contre des civils en raison de leur religion.
« Une réponse plus forte à cette crise est nécessaire de toute urgence en République centrafricaine pour protéger les civils, empêcher davantage de violences, mettre fin à l'impunité et promouvoir la réconciliation », a dit lundi Mme Pillay.
Elle s'est félicitée de l'établissement d'une Commission internationale d'enquête par le Conseil de sécurité des Nations Unies. La Haut-Commissaire a indiqué qu'elle avait envoyé une équipe en République centrafricaine et dans les pays voisins le 14 janvier pour préparer les modalités de déploiement de cette Commission d'enquête.
Le Président du Conseil des droits de l'homme a également annoncé la nomination de Marie-Thérèse Keita Bocoum, de la Côte d'Ivoire, comme Experte indépendante sur la situation des droits de l'homme en République centrafricaine.
De son côté, le Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République Centrafricaine (BINUCA) a salué lundi l'élection à la tête de la République centrafricaine, comme Chef de l'Etat de transition, de Catherine Samba-Panza.
« Le BINUCA se félicite de la mobilisation du Conseil National de Transition qui a conforté, à l'occasion, son rôle essentiel dans le processus de transition. Cette élection doit marquer un nouveau départ de la transition sur le chemin de consultations libres, transparentes et démocratiques, qui vont consacrer la pleine restauration de la légitimité démocratique en RCA », a dit la Mission de l'ONU dans un communiqué de presse.
S'agissant de la situation humanitaire, le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a indiqué lundi que près de 500 millions de dollars avaient été promis pour la République centrafricaine lors d'une réunion de haut-niveau que le Bureau a organisé à Bruxelles avec la Commission européenne.
« Les agences humanitaires des Nations Unies et les ONG partenaires renforcent leur présence à travers le pays et distribuent une assistance aussi rapidement que possible dans la mesure où la situation en matière de sécurité et les conditions d'accès le permettent », a dit la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires humanitaires, Valerie Amos, lors de cette réunion.
Le Programme Alimentaire des Nations Unies (PAM) a déclaré lundi qu'il commençait à être à court de nourriture à distribuer à cause de l'insécurité qui bloque les voies d'approvisionnement.
Le PAM a indiqué que trente-huit camions du PAM transportant du riz sont actuellement bloqués à la frontière de la République centrafricaine avec le Cameroun, avec des centaines d'autres véhicules. Suite aux récents combats, les conducteurs de camions commerciaux ont refusé de traverser la frontière.
« La route principale entre le Cameroun et la RCA est la ligne de vie pour les opérations humanitaires, ce qui augmente la nécessité de sécuriser cet axe » a déclaré la directrice régionale du PAM, Denise Brown.

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