D'énormes défis humanitaires persistent en Somalie, selon l'ONU
18 février 2014 – Le Directeur des opérations du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), John Ging, a souligné mardi que des millions de Somaliens continuaient à affronter d'énormes difficultés, notamment les déplacés et les réfugiés qui veulent rentrer chez eux.
S'exprimant lors d'une conférence de presse à New York après une récente visite de trois jours en Somalie, M. Ging a appelé à des mesures immédiates pour renforcer la résilience de population somalienne et trouver des solutions à long terme pour consolider les progrès.
« La situation humanitaire en Somalie s'améliore progressivement, mais les conditions pour les personnes déplacées sont déplorables », a-t-il déclaré. « Deux millions de personnes sont considérées comme en situation d'insécurité alimentaire. Les gens sont extrêmement vulnérables et un choc pourrait replonger les familles dans une situation catastrophique. »
En 2011, de faibles pluies et le manque d'accès pour les organisations humanitaires ont contribué à une famine entraînant la mort de près de 260.000 personnes. « Alors que la phase aiguë de la crise en Somalie est peut-être passée, ce n'est pas le moment de baisser la garde », a déclaré M. Ging. « Le soutien durable des bailleurs de fonds est particulièrement important. »
John Ging s'est rendu dans la capitale somalienne Mogadiscio et à Baidoa, dans la région de Bay, où il a rencontré des personnes déplacées. Plus d'un million de personnes sont toujours déplacées en Somalie et sont particulièrement vulnérables à la malnutrition et aux violations des droits de l'homme.
Le Directeur des opérations d'OCHA a rencontré les autorités locales et des organisations qui aident les personnes à Mogadiscio et Baidoa.
« Les progrès remarquables réalisés et la force des partenariats avec les organisations humanitaires internationales me donne confiance dans la capacité à surmonter les défis à venir », a-t-il dit. « Mais sans un financement durable de ces vastes besoins humanitaires, la réponse sera limitée et ressemblera à un pansement. Il ne faut pas seulement se focaliser sur les besoins immédiats mais sur le long terme, renforcer la résilience des communautés et favoriser les retours » des déplacés.
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