Syrie : plus de 1.150 personnes évacuées de Homs en quatre jours

11 février 2014 – Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a indiqué mardi que plus de 1.150 personnes avaient été évacuées de la vieille ville de Homs au cours des quatre derniers jours, grâce à une trêve humanitaire.
Rien que pour la journée de lundi, 457 personnes ont pu être évacuées. Les équipes humanitaires ont également pu livrer de l'aide alimentaire pour 2.500 personnes qui restent dans la vieille ville de Homs, a précisé le porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies lors d'un point de presse à New York.
Selon la Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires, Valerie Amos, tous ceux qui sont blessés et malades, qu'ils soient civils ou combattants, ont le droit à une assistance médicale en vertu du droit humanitaire international et des droits de l'homme.
Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires a également insisté sur le fait qu'il fallait que les parties en conflit autorisent la livraison durable de l'aide humanitaire aux 250.000 personnes qui vivent dans des sites assiégés à travers la Syrie et qui ont désespérément d'aide.
La trêve humanitaire pour la vieille ville de Homs a commencé vendredi 7 février pour une période de trois jours. Lundi, cette trêve a été prolongée de trois jours supplémentaires.
Une porte-parole du Programme alimentaire mondial (PAM) à Genève, Elisabeth Byrs, a indiqué mardi que les évacués de Homs étaient très faibles avec des signes évidents de malnutrition.
Dans un entretien avec la Radio des Nations Unies depuis Homs, le Représentant du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), Youssouf Abdel-Jelil, a dit que les enfants sortis de la vieille de Homs paraissaient « terrifiés, frêles et émaciés. » L’UNICEF a souligné que les évacués ont décrit les mêmes choses concernant les conditions qu’ils ont laissées : le froid, la faim, l’eau sale et les bombardements constants.
Selon la presse, l'évacuation a toutefois été perturbée par des violences faisant des morts et des blessés ce weekend et des travailleurs humanitaires ont été la cible de tirs pendant la trêve.
Le Haut-Commissariat aux droits de l'homme (HCDH) a jugé mardi « honteux que des travailleurs humanitaires des Nations Unies et du Croissant Rouge syrien livrant de l'aide alimentaire et médicale dimanche aient été visés » par des tirs lors des opérations d'évacuations dans la vieille ville de Homs. « Il s'agit d'un crime de guerre de tirer délibérément sur ceux qui mènent des opérations humanitaires », a dit mardi le porte-parole du HDCH, Rupert Colville, lors d'un point de presse à Genève.
Le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Antonio Guterres, a rendu hommage pour sa part "à l'immense courage dont font preuve les volontaires du Croissant-Rouge arave syrien et le personnel des Nations Unies ayant participé à cet effort.
Haut-Commissariat aux droits de l'homme s'est également dit très préoccupé d'apprendre que un certain nombre d'hommes et adolescents et leurs familles ont été appréhendés par les autorités alors qu'ils quittaient la zone assiégée. « Il est essentiel qu'il ne leur soit pas fait de mal », a dit M. Colville.
Le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) a précisé que 336 hommes âgés entre 15 et 55 ans ont été interrogés par les autorités syriennes et une partie d'entre eux seulement a été libérée.
Par ailleurs, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, s’est dit mardi choqué des informations faisant état d’un nouveau massacre en Syrie, dans le village de Ma’an, où une dizaine de civils auraient été tués le 9 février.
« Le Secrétaire général condamne dans les termes les plus forts toute violence contre les civils et appelle à traduire en justice les auteurs de ce massacre, et de tous les autres crimes en Syrie », a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse.
A Genève, la deuxième session de pourparlers de paix syriens s'est poursuivie mardi sous la houlette du Représentant spécial conjoint Lakhdar Brahimi, qui a rencontré les deux délégations.
« Nous ne faisons pas beaucoup de progrès », a dit M. Brahimi lors d'une conférence de presse. « Nous allons faire de notre mieux pour que ce processus décolle. Bien sûr pour cela, nous avons besoin de la coopération des deux parties ici et de beaucoup de soutien de l'extérieur. »
La deuxième session de pourparlers entre une délégation du gouvernement syrien et une délégation de l'opposition a démarré lundi matin au Palais des Nations à Genève.
M. Brahimi a indiqué qu'il aurait une rencontre trilatérale vendredi avec le Vice-Ministre des affaires étrangères de Russie, Gennady Gatilov, et la Secrétaire d'Etat adjointe américaine, Wendy Sherman. Il prévoit également de se rendre bientôt à New York pour rencontrer le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon.
De son côté, l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a vivement condamné mardi les responsables d'une explosion à proximité d'une école de l'UNRWA à Muzerib, à 11 kilomètres de Dera'a, au sud de la Syrie.
L'explosion qui s'est produite lundi matin a blessé une quarantaine d'écoliers, âgés entre 6 et 10 ans, sur les 270 se trouvant à l'école et quatre employés de l'UNRWA. L'un des employés a été grièvement blessé à la poitrine. L'explosion qui serait due à un bombardement aérien a fait exploser les vitres de l'école.
« L'UNRWA déplore cette attaque contre les locaux d'une école de l'UNRWA et les graves dommages physiques et psychologiques causés à des centaines d'enfants réfugiés de Palestine », a dit le Directeur des opérations de l'UNRWA en Syrie, Michael Kingsley. « L'incident constitue une grave violation du droit international ».

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