Ukraine : l'ONU déploie une équipe chargée de surveiller la situation des droits de l'homme

14 mars 2014 – Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a affirmé vendredi que l'Ukraine se trouve à la croisée des chemins et qu'il reste en contact avec les dirigeants du monde pour tenter de trouver une solution pacifique à la crise.
« Si les positions continuent de devenir plus rigides et que la rhétorique continue de s'endurcir, nous risquons de rentrer dans un engrenage dangereux. Le Conseil de sécurité s'est réuni à plusieurs reprises sur ce sujet, mais la communauté internationale n'a toujours pas pu désamorcer les tensions », a expliqué M. Ban lors d'un point de presse à New York.
M. Ban a exhorté l'ensemble des parties prenantes à s'abstenir de toutes provocations et de ne pas prendre des décisions hâtives dans les jours à venir, et il a appelé à engager un dialogue direct pour permettre le recherche d'une solution diplomatique à la crise.
« Hier, j'ai rencontré le Premier ministre ukrainien Yatsenyuk. Nous avons discuté de la nécessité de continuer la retenue dont les autorités ukrainiennes ont fait preuve face à cette situation de plus en plus complexe et menaçante. Même si la voie vers la paix est difficile à atteindre, elle reste ouverte. Notre devoir est de la trouver », a souligné le chef de l'ONU.
De son côté, le Sous-Secrétaire général des Nations Unies aux droits de l'homme, Ivan Simonovic, a annoncé le déploiement immédiat d'une équipe de l'ONU chargée de surveiller la situation des droits de l'homme sur l'ensemble du territoire ukrainien, y compris en Crimée.
« Lors de nos discussions en Ukraine, nous avons rapidement constaté que les narratifs étaient souvent contradictoires lorsque les parties prenantes expliquent ce qui s'est passé dans ce pays depuis le mois de novembre », a expliqué M. Simonovic lors d'une conférence de presse à Kiev au neuvième jour de sa mission dans le pays.
« Nous devons établir les faits et les circonstances des violations des droits de l'homme de façon indépendante et objective afin d'éviter la manipulation de ces narratifs contradictoires à des fins politiques, pour exacerber les divisions et pour inciter à la haine. En établissant les faits, l'équipe de l'ONU aidera à empêcher une telle manipulation et à désamorcer les tensions », a-t-il ajouté.
Selon le Sous-Secrétaire général aux droits de l'homme, les violations chroniques des droits de l'homme figurent parmi les raisons des troubles en Ukraine au cours des derniers mois.
« Depuis de nombreuses années, les dénonciations des violations systématiques des droits de l'homme, y compris celles des organisations internationales, ont été négligées », a rappelé M. Simonovic. « Nous sommes préoccupés par la faiblesse des institutions chargées de défendre l'état de droit, le manque de responsabilité et donc de l'impunité de ceux qui violent les droits de l'homme. Les informations faisant état de torture et de mauvais traitements sont nombreuses ».
Dans le contexte des récentes manifestations dans la capitale Kiev et ailleurs dans le pays, M. Simonovic a exprimé sa préoccupation concernant les accusations de l'usage excessif de la force, des exécutions extra-judiciaires, de torture, de disparitions forcées et de détentions arbitraires.
« J'ai rencontré en personne d'une victime de violences qui avait des cicatrices physiques et mentales visibles. Les auteurs des violations contre cet individu et d'autres victimes doivent être traduits en justice, quel que soit leur motivation, statut ou affiliation, suite à des enquêtes indépendantes et impartiales », a souligné le Sous-Secrétaire général.
Les représentants de l'ONU menés par M. Simonovic, n'ont pas pu se rendre en Crimée puisque les autorités sur place ont refusé de garantir leur sécurité. Cependant, il a souligné que cette interdiction d'accès n'a pas empêché la mission à évaluer la situation des droits de l'homme dans cette région, puisqu'ils avaient accès à de nombreuses sources crédibles.
« Je suis très inquiet de la situation en Crimée, où il ne semble plus y a voir d'état de droit, et donc une détérioration grave de la protection des droits humains ainsi qu'une insécurité rampante à cause de la désinformation et une incertitude totale sur l'avenir », a affirmé M. Simonovic, en ajoutant qu'il a entendu des informations sur de nombreux cas de violations graves, dont des disparitions forcées, de détentions arbitraires, de torture et de mauvais traitement infligés par des éléments paramilitaires non identifiés.
M. Simonovic a souligné que la situation des minorités et des peuples autochtones de Crimée, en particulier les Tatars de Crimée, sont particulièrement vulnérables, surtout en ce qui concerne le droit de participer sans discrimination dans les affaires publiques et la vie politique.

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