Mali : l'ONU juge absolument nécessaire d'éviter davantage de violences à Kidal

Mali : l'ONU juge absolument nécessaire d'éviter davantage de violences à Kidal



20 mai 2014 – Le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Mali, Bert Koenders, a jugé mardi devant le Conseil de sécurité des Nations Unies qu'il était absolument nécessaire d'éviter de nouvelles violences à Kidal, dans le nord du pays, après les événements meurtriers qui se sont déroulés dans cette ville.

Des incidents violents ont secoué Kidal ces derniers jours, en particulier les 16 et 17 mai, avec l'attaque et la prise du gouvernorat par le Mouvement National de Libération de l'Azawad (MNLA). Lors de l'attaque, huit civils et membres des autorités administratives locales ont été exécutés sommairement, des membres des forces armées maliennes tués et 21 policiers de la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA) blessés. Trente-deux personnes qui avaient été capturées ont ensuite été libérées grâce à l'intervention de la MINUSMA.

« Il est absolument impératif que toutes les mesures soient prises pour éviter davantage de violences. Il est indispensable d'éviter que le nord du Mali ne sombre dans une spirale de violences qui risque de ramener le Mali dans la situation de crise qui a mis le pays à l'ordre du jour du Conseil de sécurité et pourrait déstabiliser la région toute entière », a dit M. Koenders dans un exposé par vidéoconférence devant les membres du Conseil de sécurité mardi après-midi.

« Nous devons encourager toutes les personnes concernées à prendre des mesures concrètes aujourd'hui pour contribuer à la désescalade des tensions et pour éviter davantage de provocations. Le MNLA doit rendre les bâtiments administratifs et du gouvernorat dès que possible », a dit M. Koenders.

Selon lui, « la priorité pour demain est de raviver le processus politique ». Il a estimé que les événements de ces derniers jours à Kidal « illustraient en particulier la complexité et la difficulté du retour des institutions étatiques au nord du pays et le besoin urgent de progrès au niveau du processus politique. »

Les Nations Unies « demeurent profondément attachées au rétablissement effectif de la souveraineté et de l'autorité de l'Etat malien sur l'entièreté de son territoire, y compris et même surtout à Kidal. Le retour de l'Etat au nord du Mali est nécessaire à une résolution des causes profondes du conflit malien. Les actions des groupes armés à Kidal contre le gouvernorat et contre les agents de l'Etat malien sont donc absolument inacceptables », a-t-il ajouté.

M. Koenders a réitéré sa condamnation des actes de violences à Kidal. Il a également réitéré ses plus sincères condoléances aux familles des victimes qui ont été exécutées à Kidal et a appelé à identifier et à traduire dans les plus brefs délais les responsables de ces exécutions.

Plus tôt mardi, dans un entretien à la Radio des Nations Unies, M. Koenders a dénoncé « l'assassinat de serviteurs de l'Etat dans le gouvernorat » et un « retour à la violence » à Kidal.

Il a estimé que c'était « très mauvais pour le processus de paix » et qu'il fallait « le condamner clairement ». « Il faut trouver maintenant un retour à la paix », a-t-il ajouté. « La violence ne va pas aider la situation. »

Le Vice-Secrétaire général des Nations Unies, Jan Eliasson, a parlé lundi au téléphone avec le Président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, pour exprimer son inquiétude concernant les violences à Kidal au cours du weekend, avait indiqué le porte-parole du Secrétaire général.

De son côté, l'Expert indépendant des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme au Mali, Suliman Baldo, a réclamé l'ouverture d'une enquête sur les événements du weekend à Kidal.

« Ces actes hautement condamnables sont de nature à fragiliser davantage la situation sécuritaire dans le nord du Mali. Une enquête doit être ouverte afin d'établir les faits et les responsabilités pour les incidents survenus à Kidal. Elle aidera à rétablir la confiance et à créer les conditions pour une poursuite sereine du dialogue politique », a déclaré M. Baldo dans un communiqué de presse.

Dans son rapport présenté au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies en mars 2014, l'expert indépendant avait souligné et déploré les difficultés rencontrées par les autorités gouvernementales dans leur redéploiement dans la région de Kidal.

« Nous nous trouvons ainsi dans une situation assez particulière où des hauts responsables de la rébellion se rendent à Bamako sans problème alors que les hautes autorités de l'Etat font face à des manoeuvres d'obstruction des groupes armés lors de leurs déplacements à Kidal », a souligné M. Baldo.

« L'incident de Kidal intervient dans un contexte marqué par des discussions au Conseil de sécurité des Nations Unies sur le renouvellement du mandat de la MINUSMA et vient nous rappeler que la situation au Mali reste précaire, malgré les progrès accomplis au cours des derniers mois », a-t-il ajouté.

« J'exhorte la communauté internationale à redoubler de vigilance et à doter la MINUSMA des moyens humains et matériels nécessaires afin de lui permettre de mener à bien ses missions ».

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