Centrafrique : le HCR appelle à protéger les déplacés après l'attaque d'un convoi humanitaire
Centrafrique : le HCR appelle à protéger les déplacés après l'attaque d'un convoi humanitaire
29 avril 2014 – Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a souligné mardi la nécessité d'assurer une protection physique aux communautés déplacées au lendemain d'une attaque meurtrière à la grenade contre un convoi humanitaire qui transportait des membres de la communauté musulmane vers des lieux sûrs à Kabo et à Moyen Sido dans le nord du pays. L'attaque qui a eu lieu à Dissikou a fait deux morts et six blessés.
« Le HCR condamne l'attaque et présente ses condoléances aux familles des victimes. L'organisation souligne la nécessité d'assurer la protection physique des communautés déplacées qui sont menacées », a déclaré une porte-parole du HCR, Fatoumata Lejeune-Kaba, lors d'une conférence de presse à Genève.
Le convoi, comportant 18 camions, transportait 1.300 personnes qui avaient fui les violences intercommunautaires dans leur quartier du PK12 dans la capitale Bangui. En prenant en compte leur demande de transfert vers des lieux plus sûrs et du fait de la menace grave et imminente pour leur vie, l'ONU a organisé leur transfert qui a débuté ce dimanche.
Le convoi a effectué une étape dimanche soir près de Sibut, avant de poursuivre son voyage d'une durée totale de trois jours. Lundi, malgré l'attaque, le convoi a continué sa route vers Kaga Bandoro, où les personnes blessées ont reçu une assistance médicale. Selon une équipe du HCR accompagnant le convoi, trois enfants sont nés durant le voyage. Il s'agit de la deuxième opération de transfert depuis le quartier du PK 12, après le transport vers Bambari le 20 avril dernier, de 93 personnes, y compris 35 enfants.
« Le HCR a participé à ces opérations en vue de notre engagement à promouvoir les droits de l'homme de toutes les personnes déplacées internes, en particulier le droit à la sécurité physique, indépendamment de leur appartenance communautaire. Le HCR s'engage à sauver des vies humaines et à améliorer le sort de toutes les personnes déplacées en travaillant avec les autorités à cet objectif », a expliqué la porte-parole.
Actuellement, il y a plus de 600.000 personnes déplacées en République centrafricaine, y compris plus de 15.000 musulmans dont la vie est menacée. Ils sont encerclés et menacés par des miliciens dans 15 localités à travers tout l'ouest du pays.
Le HCR et ses partenaires soutiennent les efforts de médiation visant à la coexistence pacifique. Ces efforts ont déjà donné des résultats positifs par exemple à Bouboua, où les habitants sont récemment rentrés de la brousse où ils avaient trouvé refuge. Le HCR et d'autres membres de la communauté humanitaire cherchent, via cette opération de médiation, à augmenter les retours de personnes restant déplacées en République centrafricaine, ainsi que pour la population de plus de 348.000 réfugiés ayant fui vers les pays voisins.
Pour sa part, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a condamné mardi une attaque contre un centre de santé à Boguila, qui a causé la mort de 22 civils, dont trois travailleurs humanitaires de l’ONG Médecins sans Frontières (MSF).
« L’UNICEF est scandalisée par cette attaque », a dit le Directeur régional de l’UNICEF pour l’Afrique centrale et de l’Ouest, Manuel Fontaine. « L’attaque contre le personnel de MSF est une attaque contre tous les travailleurs humanitaires. »
M. Fontaine a appelé toutes les parties au conflit en République centrafricaine « à respecter les centres de santé comme des institutions humanitaires neutres et des refuges pour le traitement des enfants ainsi que des blessés et des malades. »
Lors d’une cérémonie à New York, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a de son côté remis des documents de l’ONU au chargé d’affaires de la Mission permanente de la République centrafricaine auprès des Nations Unies. Ces documents remplaceront ceux qui ont été détruits, pillés ou perdus au Ministère des affaires étrangères à Bangui lors de récents combats.
Ces documents incluent des traités, des résolutions, des publications et des rapports de l’ONU remontant jusqu’à 1960, l’année où la République centrafricaine a rejoint les Nations Unies.
29 avril 2014 – Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a souligné mardi la nécessité d'assurer une protection physique aux communautés déplacées au lendemain d'une attaque meurtrière à la grenade contre un convoi humanitaire qui transportait des membres de la communauté musulmane vers des lieux sûrs à Kabo et à Moyen Sido dans le nord du pays. L'attaque qui a eu lieu à Dissikou a fait deux morts et six blessés.
« Le HCR condamne l'attaque et présente ses condoléances aux familles des victimes. L'organisation souligne la nécessité d'assurer la protection physique des communautés déplacées qui sont menacées », a déclaré une porte-parole du HCR, Fatoumata Lejeune-Kaba, lors d'une conférence de presse à Genève.
Le convoi, comportant 18 camions, transportait 1.300 personnes qui avaient fui les violences intercommunautaires dans leur quartier du PK12 dans la capitale Bangui. En prenant en compte leur demande de transfert vers des lieux plus sûrs et du fait de la menace grave et imminente pour leur vie, l'ONU a organisé leur transfert qui a débuté ce dimanche.
Le convoi a effectué une étape dimanche soir près de Sibut, avant de poursuivre son voyage d'une durée totale de trois jours. Lundi, malgré l'attaque, le convoi a continué sa route vers Kaga Bandoro, où les personnes blessées ont reçu une assistance médicale. Selon une équipe du HCR accompagnant le convoi, trois enfants sont nés durant le voyage. Il s'agit de la deuxième opération de transfert depuis le quartier du PK 12, après le transport vers Bambari le 20 avril dernier, de 93 personnes, y compris 35 enfants.
« Le HCR a participé à ces opérations en vue de notre engagement à promouvoir les droits de l'homme de toutes les personnes déplacées internes, en particulier le droit à la sécurité physique, indépendamment de leur appartenance communautaire. Le HCR s'engage à sauver des vies humaines et à améliorer le sort de toutes les personnes déplacées en travaillant avec les autorités à cet objectif », a expliqué la porte-parole.
Actuellement, il y a plus de 600.000 personnes déplacées en République centrafricaine, y compris plus de 15.000 musulmans dont la vie est menacée. Ils sont encerclés et menacés par des miliciens dans 15 localités à travers tout l'ouest du pays.
Le HCR et ses partenaires soutiennent les efforts de médiation visant à la coexistence pacifique. Ces efforts ont déjà donné des résultats positifs par exemple à Bouboua, où les habitants sont récemment rentrés de la brousse où ils avaient trouvé refuge. Le HCR et d'autres membres de la communauté humanitaire cherchent, via cette opération de médiation, à augmenter les retours de personnes restant déplacées en République centrafricaine, ainsi que pour la population de plus de 348.000 réfugiés ayant fui vers les pays voisins.
Pour sa part, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a condamné mardi une attaque contre un centre de santé à Boguila, qui a causé la mort de 22 civils, dont trois travailleurs humanitaires de l’ONG Médecins sans Frontières (MSF).
« L’UNICEF est scandalisée par cette attaque », a dit le Directeur régional de l’UNICEF pour l’Afrique centrale et de l’Ouest, Manuel Fontaine. « L’attaque contre le personnel de MSF est une attaque contre tous les travailleurs humanitaires. »
M. Fontaine a appelé toutes les parties au conflit en République centrafricaine « à respecter les centres de santé comme des institutions humanitaires neutres et des refuges pour le traitement des enfants ainsi que des blessés et des malades. »
Lors d’une cérémonie à New York, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a de son côté remis des documents de l’ONU au chargé d’affaires de la Mission permanente de la République centrafricaine auprès des Nations Unies. Ces documents remplaceront ceux qui ont été détruits, pillés ou perdus au Ministère des affaires étrangères à Bangui lors de récents combats.
Ces documents incluent des traités, des résolutions, des publications et des rapports de l’ONU remontant jusqu’à 1960, l’année où la République centrafricaine a rejoint les Nations Unies.
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