Soudan du Sud : Pillay dénonce une lutte de pouvoir menant le pays à la catastrophe
Soudan du Sud : Pillay dénonce une lutte de pouvoir menant le pays à la catastrophe
30 avril 2014 – A l'issue d'une visite deux jours au Soudan du Sud, la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, a dénoncé mercredi l'attitude des dirigeants sud-soudanais qui s'affrontent pour le pouvoir, estimant qu'ils menaient le pays à la catastrophe.
« Le meurtre de centaines de personnes, dont de nombreux civils, à Bentiu, et les représailles contre des déplacés ayant trouvé refuge dans le site de l'ONU à Bor, et qui ont causé la mort d'au moins 50 hommes, femmes et enfants, ont montré combien le Soudan du Sud est proche du désastre. Sans la ferme intervention des casques bleus indiens, des centaines d'autres auraient pu être tués », a dit Mme Pillay lors d'une conférence de presse dans la capitale Juba.
Lors de cette visite effectuée à la demande du Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, Mme Pillay était accompagnée par le Conseiller spécial des Nations Unies sur la prévention du génocide, Adama Dieng, pour faire le point sur la situation des droits de l'homme après les massacres à Bentiu et Bor.
« Le mélange meurtrier de récriminations, de discours de haine, et de représailles meurtrières qui s'est développé sans relâche au cours des quatre mois et demi écoulés semble arrivé à son point d'ébullition, et je suis de plus en plus préoccupée par le fait que ni les dirigeants politiques du Soudan du Sud ni la communauté internationale ne semblent percevoir combien cette situation est dangereuse », a dit Mme Pillay.
« Malheureusement, pratiquement tout ce que j'ai entendu ou vu lors de cette mission a renforcé le sentiment que les dirigeants du pays, au lieu de saisir la chance de conduire leur jeune nation pauvre et marquée par la guerre vers un avenir de stabilité et de plus grande prospérité, se sont lancés dans une lutte de pouvoir personnelle qui a conduit leur propre peuple au bord de la catastrophe », a-t-elle ajouté.
Au cours de leur visite, Navi Pillay et Adama Dieng ont rencontré le Président Salva Kiir et le dirigeant de l'opposition Riek Machar. Ils se sont également rendus au camp de l'ONU à Bor mais ils n'ont pas pu se rendre à Bentiu.
« J'ai été choquée par l'apparente absence de préoccupation affichée par les deux dirigeants concernant les risques de famine, quand j'ai soulevé cette question », a dit Mme Pillay.
« Il est crucial que le peuple sud-soudanais et la communauté internationale fassent comprendre aux dirigeants politiques du pays qu'ils doivent arrêter d'entraîner aveuglement leur peuple sur le chemin de l'autodestruction », a ajouté la Haut-Commissaire aux droits de l'homme.
De son côté, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a discuté mardi soir au téléphone avec le Président sud-soudanais, Salva Kiir.
Le Secrétaire général a appelé à un arrêt immédiat des combats et des meurtres de civils sud-soudanais. « Il a souligné la nécessité de garantir que les auteurs de l'attaque absolument inacceptable contre le site de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) à Bor et des tueries à motivation ethnique à Bentiu soient rapidement traduits en justice », a dit son porte-parole dans une note à la presse.
Lors de cette conversation téléphonique, le Secrétaire général a salué le pardon accordé à des détenus et a souhaité que cela ait un impact positif sur les pourparlers de paix menés par l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD). Il a aussi exhorté le Président Kiir à intervenir personnellement pour arrêter la campagne négative contre les employés de la MINUSS et à publier une déclaration publique à ce sujet.
30 avril 2014 – A l'issue d'une visite deux jours au Soudan du Sud, la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, a dénoncé mercredi l'attitude des dirigeants sud-soudanais qui s'affrontent pour le pouvoir, estimant qu'ils menaient le pays à la catastrophe.
« Le meurtre de centaines de personnes, dont de nombreux civils, à Bentiu, et les représailles contre des déplacés ayant trouvé refuge dans le site de l'ONU à Bor, et qui ont causé la mort d'au moins 50 hommes, femmes et enfants, ont montré combien le Soudan du Sud est proche du désastre. Sans la ferme intervention des casques bleus indiens, des centaines d'autres auraient pu être tués », a dit Mme Pillay lors d'une conférence de presse dans la capitale Juba.
Lors de cette visite effectuée à la demande du Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, Mme Pillay était accompagnée par le Conseiller spécial des Nations Unies sur la prévention du génocide, Adama Dieng, pour faire le point sur la situation des droits de l'homme après les massacres à Bentiu et Bor.
« Le mélange meurtrier de récriminations, de discours de haine, et de représailles meurtrières qui s'est développé sans relâche au cours des quatre mois et demi écoulés semble arrivé à son point d'ébullition, et je suis de plus en plus préoccupée par le fait que ni les dirigeants politiques du Soudan du Sud ni la communauté internationale ne semblent percevoir combien cette situation est dangereuse », a dit Mme Pillay.
« Malheureusement, pratiquement tout ce que j'ai entendu ou vu lors de cette mission a renforcé le sentiment que les dirigeants du pays, au lieu de saisir la chance de conduire leur jeune nation pauvre et marquée par la guerre vers un avenir de stabilité et de plus grande prospérité, se sont lancés dans une lutte de pouvoir personnelle qui a conduit leur propre peuple au bord de la catastrophe », a-t-elle ajouté.
Au cours de leur visite, Navi Pillay et Adama Dieng ont rencontré le Président Salva Kiir et le dirigeant de l'opposition Riek Machar. Ils se sont également rendus au camp de l'ONU à Bor mais ils n'ont pas pu se rendre à Bentiu.
« J'ai été choquée par l'apparente absence de préoccupation affichée par les deux dirigeants concernant les risques de famine, quand j'ai soulevé cette question », a dit Mme Pillay.
« Il est crucial que le peuple sud-soudanais et la communauté internationale fassent comprendre aux dirigeants politiques du pays qu'ils doivent arrêter d'entraîner aveuglement leur peuple sur le chemin de l'autodestruction », a ajouté la Haut-Commissaire aux droits de l'homme.
De son côté, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a discuté mardi soir au téléphone avec le Président sud-soudanais, Salva Kiir.
Le Secrétaire général a appelé à un arrêt immédiat des combats et des meurtres de civils sud-soudanais. « Il a souligné la nécessité de garantir que les auteurs de l'attaque absolument inacceptable contre le site de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) à Bor et des tueries à motivation ethnique à Bentiu soient rapidement traduits en justice », a dit son porte-parole dans une note à la presse.
Lors de cette conversation téléphonique, le Secrétaire général a salué le pardon accordé à des détenus et a souhaité que cela ait un impact positif sur les pourparlers de paix menés par l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD). Il a aussi exhorté le Président Kiir à intervenir personnellement pour arrêter la campagne négative contre les employés de la MINUSS et à publier une déclaration publique à ce sujet.
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