Syrie : le chef des droits de l'homme de l'ONU indigné par l'escalade de la violence et l'incapacité du Conseil de sécurité à agir
Syrie : le chef des droits de l'homme de l'ONU indigné par l'escalade de la violence et l'incapacité du Conseil de sécurité à agir
29 avril 2016 – Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, s'est indigné vendredi des derniers rapports faisant état de nombreux morts et blessés parmi les civils en Syrie, suite notamment à une escalade des bombardements de marchés et d'hôpitaux.
Ces incidents témoignent d'un « mépris monstrueux pour la vie des civils de la part de toutes les parties au conflit », a déploré M. Zeid dans un communiqué de presse, appelant ces dernières à renoncer au retour à la guerre totale de ces derniers jours, au mépris de la cessation des hostilités entamée en février 2016.
« Les rapports qui nous proviennent d'Alep, d'Homs, de Damas et de sa périphérie, d'Idlib et de Deir ez-Zour font état d'une accumulation de victimes civiles », a dit M. Zeid.
Dans le gouvernorat d'Idlib, la semaine dernière, le 19 avril, des bombes auraient été larguées sur un marché aux légumes dans le quartier le plus animé de la ville de Maarat al-Nu'man, à une heure de grande affluence, tuant au moins 44 personnes et détruisant des dizaines de boutiques, a-t-il indiqué. Dans la ville de Kafr Nabel, des bombes ont également été larguées sur un marché dans le quartier le plus animé de la ville, manquant de peu une garderie où se trouvaient 50 enfants âgés de 6 à 10 ans.
« Dans la partie contrôlée par l'opposition à Alep, au cours des derniers jours, les avions des forces pro-gouvernementales ont détruit un hôpital et d'autres installations médicales clés, tuant un certain nombre de médecins, y compris le seul pédiatre restant de la région, ainsi que de nombreux patients », a encore déploré le Haut-Commissaire, ajoutant que dans la partie d'Alep contrôlée par le gouvernement, un autre hôpital a été frappé et de nombreux civils tués dans des attaques.
« En bref, la violence a augmenté, atteignant des niveaux que nous n'avions pas observé depuis le début de la cessation des hostilités », a déclaré M. Zeid, citant des rapports très inquiétants concernant l'imminence d'une intensification encore plus importante des combats.
Bien que les informations soient beaucoup plus difficiles à obtenir, a-t-il dit, dans les zones sous le contrôle de Daech, le Haut-Commissaire a exprimé sa profonde préoccupation face aux rapports faisant état de nombreuses victimes civiles dans des frappes aériennes.
« Une action urgente est nécessaire de la part de tous les acteurs concernés afin d'assurer la protection des civils et de leur droit à la vie, et pour lutter contre l'impunité qui encourage les multiples violations horribles du droit international humanitaire et du droit international des droits humains qui ont eu lieu en Syrie au cours des cinq dernières années », a appelé M. Zeid.
A ce titre, le Haut-Commissaire a dénoncé l'incapacité du Conseil de sécurité de l'ONU à déférer la situation en Syrie à la Cour pénale internationale, qualifiant l'attitude des membres du Conseil de « forme la plus honteuse de realpolitik ».
« Dans l'esprit de beaucoup, les grandes puissances mondiales sont en effet devenues complices du sacrifice de centaines de milliers d'êtres humains, et du déplacement de millions d'autres », a-t-il déclaré.
29 avril 2016 – Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, s'est indigné vendredi des derniers rapports faisant état de nombreux morts et blessés parmi les civils en Syrie, suite notamment à une escalade des bombardements de marchés et d'hôpitaux.
Ces incidents témoignent d'un « mépris monstrueux pour la vie des civils de la part de toutes les parties au conflit », a déploré M. Zeid dans un communiqué de presse, appelant ces dernières à renoncer au retour à la guerre totale de ces derniers jours, au mépris de la cessation des hostilités entamée en février 2016.
« Les rapports qui nous proviennent d'Alep, d'Homs, de Damas et de sa périphérie, d'Idlib et de Deir ez-Zour font état d'une accumulation de victimes civiles », a dit M. Zeid.
Dans le gouvernorat d'Idlib, la semaine dernière, le 19 avril, des bombes auraient été larguées sur un marché aux légumes dans le quartier le plus animé de la ville de Maarat al-Nu'man, à une heure de grande affluence, tuant au moins 44 personnes et détruisant des dizaines de boutiques, a-t-il indiqué. Dans la ville de Kafr Nabel, des bombes ont également été larguées sur un marché dans le quartier le plus animé de la ville, manquant de peu une garderie où se trouvaient 50 enfants âgés de 6 à 10 ans.
« Dans la partie contrôlée par l'opposition à Alep, au cours des derniers jours, les avions des forces pro-gouvernementales ont détruit un hôpital et d'autres installations médicales clés, tuant un certain nombre de médecins, y compris le seul pédiatre restant de la région, ainsi que de nombreux patients », a encore déploré le Haut-Commissaire, ajoutant que dans la partie d'Alep contrôlée par le gouvernement, un autre hôpital a été frappé et de nombreux civils tués dans des attaques.
« En bref, la violence a augmenté, atteignant des niveaux que nous n'avions pas observé depuis le début de la cessation des hostilités », a déclaré M. Zeid, citant des rapports très inquiétants concernant l'imminence d'une intensification encore plus importante des combats.
Bien que les informations soient beaucoup plus difficiles à obtenir, a-t-il dit, dans les zones sous le contrôle de Daech, le Haut-Commissaire a exprimé sa profonde préoccupation face aux rapports faisant état de nombreuses victimes civiles dans des frappes aériennes.
« Une action urgente est nécessaire de la part de tous les acteurs concernés afin d'assurer la protection des civils et de leur droit à la vie, et pour lutter contre l'impunité qui encourage les multiples violations horribles du droit international humanitaire et du droit international des droits humains qui ont eu lieu en Syrie au cours des cinq dernières années », a appelé M. Zeid.
A ce titre, le Haut-Commissaire a dénoncé l'incapacité du Conseil de sécurité de l'ONU à déférer la situation en Syrie à la Cour pénale internationale, qualifiant l'attitude des membres du Conseil de « forme la plus honteuse de realpolitik ».
« Dans l'esprit de beaucoup, les grandes puissances mondiales sont en effet devenues complices du sacrifice de centaines de milliers d'êtres humains, et du déplacement de millions d'autres », a-t-il déclaré.
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