RCA: le BINUCA vivement préoccupé par des violences meurtrières

3 décembre 2013 – Le Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine (BINUCA) a exprimé mardi sa grave préoccupation après les incidents dramatiques qui se sont produits à Boali, à 95 kilomètres de la capitale Bangui, où des populations innocentes ont étés tuées par des groupes armés.
Au moins 12 morts et 30 blessés ont été signalés, parmi lesquels des enfants. Ces violences, affirme un communiqué de presse du BINUCA, « portent la marque de la violence aveugle et de la stigmatisation communautaire ».
Le Bureau se dit préoccupé par le climat de violence accrue « dont il n'a cessé de dénoncer les risques » qu'il fait courir sur la RCA. Aussi appelle-t-il instamment les autorités de transition à exercer la plus grande retenue, en vertu de leur obligation de protéger les populations. En vue de mettre fin à l'impunité persistante dans le pays, le BINUCA appelle également ces autorités à faire traduire en justice les auteurs de tous les actes de violence et incite les acteurs politiques et religieux à jouer un rôle constructif pour atténuer les tensions et renforcer la cohésion sociale.
Le BINUCA saisit cette occasion pour réitérer l'urgence de mettre en œuvre, dans les meilleurs délais, les dispositions de la résolution 2121 du Conseil de Sécurité, qui « exige que tous les éléments de la Séléka et des autres groupes armés déposent immédiatement les armes » et les prient de prendre part aux processus de désarmement, de démobilisation, de réintégration, de réinstallation et de rapatriement.
La situation actuelle en RCA remonte à un an en arrière. En décembre 2012, la coalition rebelle de la Séléka lance une série d'attaques, prend le contrôle de plusieurs villes clés du pays avant d'accepter d'entamer des pourparlers de paix sous les auspices de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC). Conclu en janvier 2013 par le gouvernement et les trois principales formations rebelles de la Séléka, l'Accord de Libreville aide à rétablir une certaine stabilité nationale.
Mais les combats reprennent à la mi-mars et les forces de la Séléka s'emparent de Bangui et chasse du pouvoir François Bozizé. Michel Djotodia se déclare alors Président de la République, annonce des élections au plus tard d'ici trois ans tout en maintenant à son poste le Premier Ministre Nicolas Tiangaye, issu de l'Accord de Libreville. Au titre de cet Accord et de la Déclaration de N'Djamena en date du 18 avril 2013, des institutions de transition sont mises en place.
La RCA reste toutefois minée par une crise humanitaire qui touche l'ensemble de la population – 4,6 millions de personnes –, et les signalements de violations graves des droits de l'homme s'y multiplient, notamment de violences interconfessionnelles. Les éléments de la Séléka sont en effet principalement musulmans, alors que la majorité de la population centrafricaine est chrétienne, y compris les groupes d'autodéfense « anti-balaka », qui en sont issus.
Le 8 novembre dernier, la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, avait lancé une mise en garde contre le cycle d'attaques et de représailles qui risque de faire basculer la République centrafricain dans un nouveau conflit meurtrier.

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